Marin Boucher

Originaire de Mortagne au Perche, il vint s'établir au Canada en 1634 avec sa seconde femme, Périnne Malet, et ses enfants. Avant son départ, en 1633, il avait vendu sa maison de Mortagne à Jean Guyon qui lui aussi devait émigrer en Nouvelle-France. Il a joué un rôle particulier dans la fondation de Beauport. Il est l'ancêtre de la plupart des familles Boucher.

10 mai 2006

Château-Richer 1650

Carte de la région
Château-Richer est situé à une vingtaine de milles à l'Est de la Ville de Québec. Avec celle qui l'avoisinait du côté nord-est, Ste-Anne de Beaupré, et celle du côté sud-ouest l’Ange-Gardien, Château-Richer faisait partie de la Seigneurie de Beaupré dont la limite au sud-ouest était la chute Montmorency. Une seigneurie ayant été ouverte à la colonisation depuis le début des années 1640, Robert Giffard y avait amené un certain nombre de colons. Cette section de la côte faisait face à l'île d'Orléans dont le développement, tout en étant simultané, était par les nombreux échanges de terres et les rapports familiaux, intimement lié à celui de la côte.

Ce secteur de la rive du St-Laurent est un plateau surplombant une zone basse en bordure du fleuve de laquelle il est séparé par une terrasse ou coteau bien marqué. Dans certaines sections de la côte de Beaupré, le chemin royal se retrouvait à l'époque tantôt sur le dessus du coteau et tantôt suivait le pied de cette terrasse. À Château-Richer, à l'exception du village qui s'était développé sur un replat intermédiaire, la route se retrouvait au bas. Les habitations disposées en bordure de la route se blottissaient au pied de cette terrasse pour se parer des vents.


Voici l'emplacement de la terre de Marin Boucher
Marin Boucher avait immigré en Nouvelle-France vers 1634 avec sa deuxième épouse, Perine Mallet, son fils François, âgé de 16 ans et issu de son premier mariage avec Julienne Baril et deux enfants issus de ce deuxième mariage : Louis-Marin, âgé de 4 ans et Jean-Galeran, âgé d'un an au moment où il s’établissait à Château-Richer (vers 1646).
Par diverses transactions, dont des actes de concession, Marin Boucher avait acquis un domaine suffisamment vaste pour y établir plusieurs familles. Sa terre, d'une largeur de 8 arpents et 6 perches sur une profondeur de 1 1/2 lieue, était située du côté sud-ouest de l’actuel village de Château-Richer. Pour suivre les recommandations du gouvernement Marin Boucher subdivisa sa terre en quatre parties à peu près égales.
Les deux premiers arpents du côté nord-est furent réservés pour son plus jeune fils, Guillaume Les 2 arpents et 6 perches suivants, en allant du côté sud-ouest restèrent la propriété de Marin Boucher où il avait son habitation. Les deux arpents suivants furent cédés au printemps de 1655 à Jean Plante et à Françoise Boucher. Finalement, les deux derniers arpents, toujours en allant du côté sud-ouest, furent cédés à son fils Jean-Galeran Boucher.
Pour mettre en application les recommandations du gouvernement Marin Boucher détacha de la terre qui lui restait trois petits emplacements à côté de sa demeure, sur lesquels chacun devait se construire une maison. On avait donc une petite agglomération de trois maisons : celle de Marin Boucher qui allait passer plus tard entre les mains de son fils Guillaume, celle de Jean Plante (emplacement de 8 perches en superficie) et celle de Jean-Galeran Boucher (emplacement de 7 1/2 perches en superficie). Quant à l'emplacement de 8 perches en superficie réservé à Guillaume Boucher, vu qu'étant né en 1647, il n'avait qu'une quinzaine d'années à cette époque, ce dernier ne s'est pas construit de maison sur son emplacement et a plutôt demeuré avec ses parents. D'ailleurs. son père est décédé en 1671, soit un an avant son mariage.